Dimanche 30 octobre 2016, 9h39- Siège 26, voiture 17 de 2ème classe du TGV 8813 à destination de Nantes. Il est à l’heure européenne et partira, comme prévu, à 9h49.
J’installe mes pieds. Mes genoux n’ont rien à craindre du dossier du siège face à moi, loin, bien loin, mon cul est confortablement lové… j’ai une pensée pour les rangées de sièges de la compagnie Air Cairo !
Aéroport CDG 8 jours plus tôt, la petite bande se constitue peu à peu près d’une guitoune du T3 : Lolo, Patrice, Manu et Cyril, Yassine, Stéphane, Sylvie et Luc. On attendra Nabil et son appétence pour les transports en commun une bonne 1/2 heure.
Enregistrement des bagages et rassemblement des passeports de la troupe histoire de communier au plus vite.
Le vol se passera assez rapidement nous rapprochant de la prise en charge à l’aéroport de Marsa Alam pour le transfert vers le Ghani, notre hôte plein de promesses.
Après un parcours irréel dans un décor factice de carton pâte fantôme entre le port des avions et celui des bateaux, nos promesses aqueuses ne vont pas tarder à être douchées…
La camionnette escargot embarquant nos sacs sur son dos nous fit la revue des différentes bateaux de croisière amarrés du plus rutilant au plus amarré au fond du fond du port Galep éteignant au fur et à mesure nos Ah !! Oh !!! intérieurs à la vue des multi-decks qui bombaient le jacuzzi ou le salon extérieur.
Notre Ghani ne payait pas de mine…
Les bagages déchargées sur un quai empestant le gasole, personne à notre rencontre…
Les Augures au pays de Cléopâtre n’apparaissent pas favorables (vieille rancune ?) et pas de poulet à égorger sous la main…
De longs instants s’égrènent avant que l’un ou l’une du groupe augmenté de Yann, Nathalie et Christophe ose frapper aux portes des cabines d’un navire qui n’avait alors rien à envier à l’un de ses collègues batave.
Derrière la porte qui s’ouvrira, point de Davy Jones, mais un Michel mi-Egyptien, mi-Grec jovial et pas réveillé, mais surtout pas prévenu de l’heure de notre arrivée…
Bon, il est tard, tout le monde au plum’ gentiment d’autant plus gentiment que Caroline et Alex, arrivés du Maroc, dorment déjà.
Cette introduction “artis-anale” sera la marque de fabrique de la semaine et se trouvera bien convenir à l’esprit de notre groupe : on plonge, on improvise et on remonte !
La connaissance parfaite des sites, le nombre de plongées à 5 chiffres de notre guide et sa capacité à jauger le potentiel d’un groupe qui pouvait paraître hétéroclite nous a permis d’effectuer n’importe quelle plongée qui se dessinait dans son planning : aquarium géant de corail à plongeurs ( avec les petites grottes vendues avec où l’on finit à ramper façon unités d’élite), dérivante à fétu de néoprène avec courant aléatoire branché sur un paquet de volts, arche d’alliance empreinte d’une majesté divine à une profondeur d’ivresse, plongée de nuit d’une beauté tantôt carnassière et impitoyable, tantôt glaçante et mortelle, tantôt andalouse et tantouse (comatule, comatule, comment veux-tu que…), rencontres sélaciennes redoutées, espérées, addictives à vous rendre marteau, servies en one-shot au pied du bateau ou à la douzaine dans le bleu…
Bande de bargeots appelle bande de marteaux, répondez-nous, êtes-vous là ?
Bande de bargeots appelle bande de marteaux, répondez-nous, êtes-vous là ?
Bande de bargeots appelle bande de marteaux, répondez-nous, êtes-vous là ?
La campagne ligérienne défile derrière le hublot du TGV, la cloche me manque, le briiiiiefinnngggg me manque, le Ghani aura finalement et contre les premières apparences tenu toutes ses promesses (Le prénom Ghani : homme qui en impose par son autorité naturelle, son allure sobre et réservée), l’atterrissage s’effectue dans un univers qui est encore trop rapide pour moi, pas besoin de consulter mon ordi calé au fond de ma valise pour savoir que ma déco n’est pas finie…
Chat bite à tous (et toute)
BONUS :
Qu’est- ce que la Mer Rouge évoque pour vous ?
Michel : la pression de l’eau qui écarte les rives est et ouest. Sylvie une question ?
Sylvie * : c’est pas Moïse ?
Manu : non, c’est le mouvement des plaques tectoniques Asie et Afrique
Cyril : c’est aussi le rouge du sang des plongeurs imprudents dévorés par les requins
Luc : rouge ? c’est encore un coup des communistes ! Y’a plus de jaune ?!
Lolo : une mer Rouge bleue : iciiiiii c’est Pariiiiis ! Ca a fait combien PSG-OM ?
Nathalie et Christophe : vous êtes à côté de la plaque tectonique, le rouge c’est la couleur de l’amour <3
Yassine : En parlant de plaques, en développant une couverture 4G à 11€ le méga on pourrait s’en faire !
Patrice : Nous les bonnets rouges, on a un projet de mer Gwenn Ha Du en creusant un canal pour décrocher la Bretagne de la France
Nabil : j’suis vert, arrêtez de parler de rouge, parce que 5 lettres blanches en plus et ça va me rappeler le boulot
Stéphane : Moi cela m’évoque le bixbite, autre Béryl rare et cher à mon cœur
Yann : Vous n’y êtes pas les mecs, la mer Rouge c’est un espace d’évolution qui me permet de développer, de libérer une part de moi-même, tu vois, dans une maîtrise parfaite du processus de catharsis. T’aurais pas vu ma flasque ?
Caro et Alex : Au final c’est un magnifique terrain de jeu pour tester nos limites physiques !
* NDLR : une recherche d’information est en cours pour savoir si Sylvie n’aurait pas eu une liaison avec Toutankhamon, toute personne étant en mesure d’apporter son aide à la résolution de cette énigme doit se manifester: aucune malédiction de momie à craindre en vue.